Lundi 4 mars 1 04 /03 /Mars 17:39

Il y a deux mois maintenant, j'ai eu une petite infection de l'oreille. Rien de bien méchant, sauf que je n'avais pas le temps de m'occuper de moi. Les otites, je connais, j'y suis abonnée. Sauf que cette fois çi, peut-être lié au manque de sommeil (lié aux cours), je ne me suis pas reposée. J'ai été sâge, j'ai pris les médicaments, mais ça ne fait pas tout. Ca devait arriver, surinfection. Et là, j'ai eu mal, mais alors vraiment mal. C'était la première fois que j'ai eu ça, et avec un peu de chance, ça sera aussi la dernière.

Ca a entrainé pas mal de choses; un scan, des visites aux spécialistes, trois semaines d'arrêt, etc... Finalement, j'aurais mieux fait de me reposer pendant une semaine, comme le docteur l'avait dit. Ca a percé l'oreille interne, et j'avais des vertiges horribles. Pour combler ça, et de faire en sorte que je puisse au moins ne pas avoir le mal de mer étant allongée dans le lit, j'ai pris des médicaments, a priori assez puissants. Je vous avoue; il y a souvent eu un début de sourire sur mes lèvres jusqu'ici quand j'entend les gens dire que quelques médicaments peuvent couper l'envie. L'envie, l'envie! Quand on a l'entente parfaite, c'est impossible de couper l'envie! Et bien si. Ce n'est pas une blague, ce n'est pas un excuse pour feindre l'indifférence quand ça marche pas dans un couple, et ce n'est pas simplement pour masquer le fait que ça va pas. L'envie a réellement été coupée... C'était horrible.

Une "bonne" journée commence forcément par de la tendresse. Avec celui que j'aime à côté de moi dans le lit, c'est souvent que ça dérape et que ça finisse en sexe. Je ne m'en plains pas! Seul inconvénient, l'obligation de mettre le réveil plus tôt (et je ne suis pas du tout matinale!). Quand je suis seule, des caresses peuvent suffire. C'est très, très rare que je commence une journée sans avoir jouie. Quand ça m'arrive, c'est que je suis très, très en retard et que j'ai bêtement éteint le réveil. Que ça soit dans le lit ou sous la douche (ou alors dans le lit après la douche), je commence presque toujours par me caresser. Mais là...

Je me suis levée, et sans avoir trop réfléchi, je suis allée prendre une douche. L'eau chaude coulait sur mon corps; je me savonnais, et c'est en mettant la main entre les jambes que je me suis rendue compte de ce que ça m'avait fait. Je ne sentais rien; je n'avais pas d'envie, je ne sentais pas les picotements qui me guident tant, je n'avais pas envie d'explorer mon intimité, et si quelqu'un était derrière moi, nu, je n'aurais probablement même pas eu le réflexe de faire l'amour (partant du principe qu'il ne s'agit pas d'un inconnu, et qu'il a bel et bien le droit de venir sous la douche avec moi).

Alex en a souffert, et toi qui lit mon blog, je suis vraiment, vraiment désolée. Tu dis toujours que tu comprends, mais je me demande si au fond de toi c'est vrai. Tu en as autant besoin que moi, sauf que là, je ne pouvais pas. Je n'étais plus ton objet, on ne partageait plus cette intimité, et ça a mis un petit peu de tension entre nous. Tu n'élève jamais la voix, tu ne me disputes jamais, et Dieu sait que de temps en temps je le mérite. Tu aurais pu me forcer, mais ce n'est pas dans ta nature. Ca, c'est seulement une seule des milles raisons qui fait en sorte que je suis tombée amoureuse de toi.

Je reviens vers toi, Ô cher lecteur. J'ai passée une nuit à pleurer; j'étais perdue. Je voyais bien le mal que je faisais, et je ne me retrouvais plus. Je ne sais même pas si Alex s'en est rendu compte, mais je pense que oui. Il peut me lire comme un livre. Il a autant besoin que moi de plaisir, et il a probablement fait ça tout seul dans son coin pour ne pas me "déranger" ou me mettre mal à l'aise. Quand à moi, j'avais beau l'avoir nu à côté de moi dans le lit, je n'avais même pas envie d'aller sous les draps pour voir ce qui s'y passait. Le lit était fait pour dormir.

Mes soucis d'oreille se calment, et j'ai pu enfin arrêter le médicament. Ca, c'était vendredi. J'avais espoir que dès le samedi matin j'ai des envies, mais rien. J'étais vraiment inquiète, je pensais que je ne retrouverai plus ma sexualité d'avant. Dimanche, calme, mais quelques picotements. Rien d'exceptionel. J'ai essayée de me caresser, mais ça n'a pas donné grande chose, mais j'avais envie d'essayer, c'était déjà mieux qu'avant? Ca, c'était hier. Mais alors aujourd'hui...

La journée a commencée par des caresses. Je me suis réveillée avec un oreiller entre les jambes; je voulais, je devais avoir quelque-chose entre les jambes. J'étais trempée, et excitée comme je l'ai rarement été. Je me suis caressée; même pas le temps de chercher un jouet, uniquement avec les doigts. C'était presque animale; une pulsion que je devais satisfaire. Nue, quattre pattes sur le lit, une main entre les jambes, l'autre en train de serrer et tirer sur les draps; je mordais les draps. Je n'avais rien sur moi, il ne faisait pas chaud dans la chambre, mais je voulais être nue, et visible. Et si quelqu'un me voyait à tranvers la fenêtre? Et bien tant pis, qu'il me regarde!

La libération a été intense; je pense avoir hurlée, je ne m'en souviens même pas. Tremblante de plaisir, et trempée aussi, j'ai du prendre une douche. L'eau sur mon corps était électrique; une brosse à cheveux à fait le reste. Là, ce n'est pas une caresse qu'il me fallait, il fallait que je sente quelque-chose au fond de moi, et Alex n'était pas là.

Je ne sais pas combien de fois j'ai pu me caresser aujourd'hui, c'est à un tel point où je pouvais m'exciter moi-même juste en me regardant dans la glace en sous-vêtements. Mon propre corps m'excitait. J'ai tout essayée; bas, porte jaretelles, la jupe écossaise, ma petite tenue d'écolière... Ca finissait toujours de la même façon... En train de me caresser devant la glace pour pouvoir me voir. J'ai du jouir sept ou huit fois, c'est à un tel point que j'ai presque mal au clitoris, mais il picote encore... Je suis sur le lit, et je commence déjà à avoir du mal à finir cet article... Ma main se ballade sur mon corps, j'en suis à ma dixième pause d'écriture...

Ca fait un mois que je l'ai pas senti en moi. Ca fait un mois que je n'ai pas été son objet, son fantasme, sa chienne... Un mois que je n'ai pas sentie son sexe, peu importe où! Un mois qu'il n'a pas joui en moi, et un mois que je n'ai pas pu le goûter, le sentir jour sur ma langue...

Ce soir, il prend cher.

Par Ana - Publié dans : Présent
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